Un poème de Guy de Langlois
Mercure, mercure, ô toi qui atteint les sommets
Culminant quelque part vers la fin de juillet
Mercure, mercure, en hauteur tu parcours les degrés
Forçant toi et moi à porter du linge laitte d’été
Les sourires et les yeux brillants partout tu chasses
Avec ton ami qui veut toujours aller sur une terrasse
La patience promptement tu me sacreras
Et l’air climatisé tu démarreras
Dans les Angleterres, le thé gracieux nous prenons en king
Dans les basses terres, un téteux t’énarve avec son camping
Qu’elles sont belles, ces photos Facebook de toi, Philippe
Fais-tu exprès pour t’habiller rien qu’au Latulippe?
Comment apprécier les beautés estivales
Quand tu gâches la vue avec tes sandales?
Si au moins la classe tu avais déjà rencontrée
Mais tu préfères te soûler au Festival d’Été
L’amour est une abeille, qui cette saison te pique
Dans la chambre, le char ou la toilette chimique
Ton corps tu prépares, tu fais partie de l’élite
OK, on s’en fout, que tu fasses du crossfit
Des anecdotes par milliers tu racontes, de Percé au Parthénon
Avoue que toi-même tu sais pas, pourquoi tu cours les marathons
Entends-tu dans la foule, ce son qui perce ton aura?
C’est moi qui ris de ta gueule, avec un éclair au chocolat
L’été, c’est beau, c’est plein de saveurs, tu me diras!
Ça paraît que tu vis pas dans Saint-Sauveur, mon petit gars
Les saveurs, les odeurs, le vent qui assèche
Les tas sur la route laissés par les calèches
Entends, sur la plaque grillée la viande qui cuit
Il faut bien faire semblant d’aimer ses amis
Les fêtes et tout ça, tu oublieras, c’est du bluff
Dans le fond, t’attends juste le retour d’Unité 9
Dans les contrées accueillantes et sauvages
Traînent la plèbe et ses moult visages
Face à la mer, bien ancrés à la plage
Les ceuses qui abusent du bronzage
Sérieux, le bronzage, c’est-tu laitte rien qu’un brin?
On jurerait que t’es tombé dans du purin
Oh! Ça me crée un teint de santé! Je suis si beau!
Ne diras-tu plus, affublé du cancer de la peau
Comme tu es rabat-joie, tu n’aimes donc pas la chaleur?
Attends un peu, tu vas en rire un coup t’à l’heure
L’hiver n’est pas mieux, du Québec jusqu’en Chine
Ç’a-tu l’air con un peu, quelqu’un qui patine?
Heurter vos sentiments, j’ai peut-être fait
Mais cessez de vous mentir, je vous connais
La vérité toute crue, je vous la donne
La sueur n’est sexy sur personne
Profitez du temps que durera l’été
Environ deux semaines et ce sera réglé
Et avouez enfin que pour qu’une bière soit bonne
Elle doit être prise par une journée d’automne!
6 juillet 2016 at 16 h 49 min
Guy, Guy, Guy… y’a que toi pour être aussi chialeux! Bonne canicule! 🙂
6 juillet 2016 at 17 h 02 min
Je t’ai reconnue, mystérieuse ADu! 😀