« Père Noël, j’ai mal au cœur! »

Avertissement : cette chronique contient de la bonne humeur, de la nostalgie et de la bienveillance. Peut ne pas convenir à certaines personnes.  

« Maman, j’ai mal à mon ventre! ».  Ça va passer ma grande! C’est ça, le temps des fêtes. On mange, on mange. À toutes les heures. À tous les jours. Des festins. Des buffets. Des desserts sans limite. On peut même juste manger des desserts si on en a envie. Je me rappelle des grandes tables (et de la nappe en plastique) sur lesquelles s’étendaient à n’en plus finir les salades de macaroni avec des dés de pain de viande Kam, les salades de riz avec des crevettes en boîte, des biscuits Ritz avec du cheez whiz et une olive verte pour décorer, des œufs farcis avec du paprika sur le dessus… et de la bûche Vachon qui trônait au milieu des beignes maison, des carrés Rice Krispies et du sucre à la crème de mamie! Pepto Bismol que c’était bon!

Ça, c’était la table des fêtes! Mais avant, des semaines durant, la maison sentait la friture, les pâtés à la viande et le clou de girofle. Je revois ces livres de recette écrits à la main par ma maman. Ce livre magique qui contenait les meilleures recettes au monde. Le gâteau à Yvette, les galettes à Béatrice, le sucre à la crème de mamie… Le tout bien conservé sur des pages lignées où les petites pattes de mouche s’alignaient pour que la tradition culinaire ne s’oublie pas. Des galettes faites avec du shortening Crisco et des gâteaux « full gluten », mais tellement de saveurs et de parfums réconfortants.

S’il y a quelque chose qui demeure en ces temps bizarres, même si l’on ne peut festoyer en famille élargie, c’est l’appel de la cuisine! En tant que rédactrice, je dessers de nombreuses entreprises dans le domaine de l’alimentation et, plus que jamais cette année, le cœur est à la bouffe. Les modes ont changé, la table des fêtes s’est raffinée, mais au fond, le même besoin de se stimuler les papilles. Il ne faut qu’un simple regard aux kiosques du supermarché pour constater la popularité des magazines de cuisine. Ricardo, Trois fois par jour, 5 ingrédients 15 minutes, Je cuisine, Cuisine futée, Recevoir avec Marie-Josée Taillefer, Cuisine du monde… et j’en oublie! 

Et s’il y a un domaine où l’on peut acheter local, c’est bien celui-ci! Le Québec entier regorge de producteurs, transformateurs et de restaurateurs qui rivalisent de créativité pour survivre en ces temps de pandémie. Le consommateur a le désir, plus que jamais, d’encourager ces gens qui sont leurs concitoyens, leurs voisins, leurs amis. Ces gens qui font partie de la famille. Parce que manger, ça nous tient en vie! N’est-ce pas le plus beau lien que nous puissions entretenir?

Alors, cette année, pour les fêtes, réconfortez-vous sans culpabilité! Laissez vos envies gourmandes et vos élans gourmets remplir la maisonnée. Parce que même si l’on doit fêter en petites cellules, faisons en sorte que celle-ci soit pleine d’amour et de chaleur, et que ce buffet de bulle familiale soit celui dont vos enfants se remémoreront le plus!

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À la recherche du cadeau… parfaitement imparfait.

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