À la recherche du cadeau… parfaitement imparfait.

Les premières neiges de décembre. Le sapin garni d’ornements dépareillés. Les microsillons de Noël souvenirs des années 80 qui tournent. Je tombe en mode nostalgique quand décembre se pointe le bout du nez. Bien, en fait, je le suis à l’année longue, mais ça s’intensifie pendant la période des fêtes. Ma mémoire nage en pleine magie festive quand soudainement se pointe le spectre du magasinage des fêtes à l’horizon!

Pas de panique. Pensons. Planifions. Ne dit-on pas que l’organisation règle bien des problématiques? Je feuillette les circulaires (oui, j’ai bien écrit « feuillette » puisque je suis encore en mode papier). J’aiguise mon sixième sens. Je suis à l’affût de la moindre phrase indice, du besoin caché, du désir d’autrui. Inspecteur Gadget à la rescousse : quel cadeau parfait pour chaque destinataire de ma liste?

J’en reviens à ma mémoire. Elle me rappelle que l’achat des cadeaux de Noël, ce n’est pas ma force. Plusieurs souvenirs à l’appui : des sourires forcés, des remerciements polis, de la gratitude feinte… j’en ai vus! Mais je m’obstine à essayer de dénicher LE cadeau, à utiliser mes dons de voyance pour dénicher la perle à glisser sous le sapin. Sur l’échelle du stress, je suis à 10.

Pourquoi pas une carte-cadeau? Non. Pour moi, la carte-cadeau serait un signe d’abdication. Et les cadeaux en argent? Nenni. Un cadeau, c’est un vrai cadeau emballé avec de jolies couleurs et surtout, tangible. Je donne un présent qui signifie que j’ai pris le temps de choisir un objet spécialement désigné pour cette personne.

L’an passé, j’ai acheté un vin de tomates à mon père. Il passe l’été à cultiver des tomates dans sa serre de jardin, je me suis dit : oh, la belle idée! Je lui ai demandé dernièrement s’il en avait aimé le goût… « Non! ». Mais celle qui a le plus souvent souffert de mes idées de génie, c’est ma mère. Je lui achète des chocolats fins, des petites confitures, etc. Elle m’annonce qu’elle commence à faire du diabète. Je lui achète une gigantesque tablette de mots mystères (un passe-temps qu’elle affectionne particulièrement). En ouvrant ladite tablette, on réalise que les nomenclatures sont écrites de façon minuscule… Même avec ses lunettes de lecture : vision impossible. Et ça, c’est sans oublier les cadeaux reçus en double, les erreurs de grandeur, etc.

Ce ne sont que quelques exemples de mes échecs de générosité! Et je continue à vouloir surprendre, émerveiller, trouver l’introuvable. Peut-être qu’au fond, j’obéis à une pulsion égoïste liée au plaisir de magasiner. Arpenter les centres d’achat en pensant à ceux que j’aime. Consommer au nom de l’amour des miens. Papa, maman… vous m’avez toujours dit que c’est l’intention qui compte, n’est-ce pas?? Alors, chin chin au vin de tomates et joyeux Noël!

Précédent
Précédent

Choisir sa voix.

Suivant
Suivant

« Père Noël, j’ai mal au cœur! »